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Sommeil biphasique et polyphasique

Sommeil biphasique et polyphasique : une démystification du processus.

Le rôle qui revient au sommeil

Le sommeil joue un rôle fondamental dans notre vie et il y a aujourd’hui de plus en plus de personnes qui souffrent d’un manque de sommeil. Mais il y a aussi des gens qui ont préconisé des régimes de sommeil biphasique ou polyphasique pour augmenter leur productivité et leur donner plus de temps pour faire ce qui leur tient à cœur.

Jean-Christophe Grangé, connu pour ses romans policiers passionnants et qui s’efforce d’en publier un nouveau chaque année, a mentionné dans des interviews qu’il suit une routine de travail stricte qui implique de se réveiller tôt le matin pour travailler pendant plusieurs heures avant de se rendormir l’après-midi. Il a également indiqué qu’il était parfois contraint de continuer à travailler alors qu’il préférerait se reposer pour respecter les délais.

Steve Pavlina est un blogueur et auteur spécialisé dans le développement personnel qui écrit sur le sommeil polyphasique, notamment sur le programme Uberman (ou programme de sommeil Dymaxion, en référence à l’architecte Buckminster Fuller qui l’appliquait également) qui consiste à faire six siestes de 20 minutes toutes les 4 heures, ce qui permet de ne dormir que 120 minutes (ou deux heures) par jour et donc d’optimiser le temps de productivité en réduisant drastiquement le temps “perdu” en sommeil. Il admet cependant qu’il est difficile de se tenir à ce programme et conseille de le faire progressivement et non sans le contrôle d’un médecin en raison du risque de manque de sommeil et d’autres problèmes de santé.

Jean-Christophe Grangé et Steve Pavlina pratiquent différentes formes de sommeil biphasique et polyphasique.

 

Quelle est la différence entre le sommeil biphasique et le sommeil polyphasique ?

Contrairement au sommeil monophasique, qui correspond au schéma standard d’environ huit heures de sommeil, le sommeil biphasique est divisé en deux périodes de sommeil distinctes avec un délai entre les deux. C’est le cas de l’habitude de faire une sieste l’après-midi, une pratique qui était plus courante à l’époque préindustrielle et qui l’est encore dans les pays où les températures sont généralement très élevées, comme le sud de l’Espagne.

Cette pratique augmente souvent la productivité et la créativité à d’autres moments de la journée et de la nuit, lorsque les températures sont plus modérées. Elle permet également de gérer les situations de stress, mais si elle est pratiquée dans une société qui ne suit généralement pas ces rythmes, elle tend à perturber les relations sociales.

Le sommeil polyphasique ne se limite pas à deux phases de sommeil par jour, mais consiste en plusieurs phases de sommeil tout au long de la journée. Ses avantages sont une vigilance et une productivité accrues, ainsi que plus de temps pour s’occuper de ses intérêts.  Cependant, il présente également un fort potentiel à perturber les relations sociales.

Des personnalités connues pour leur pratique du sommeil biphasique et polyphasique

Léonard de Vinci, Le célèbre artiste, inventeur et scientifique de la Renaissance dormait, semble-t-il, par petites tranches tout au long de la journée et de la nuit, plutôt qu’en un long bloc de sommeil. Ce rythme de sommeil polyphasique lui aurait permis d’optimiser sa productivité et de travailler sur plusieurs projets simultanément.

Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique et de nombreuses autres innovations technologiques était connu pour faire de courtes siestes tout au long de la journée et de la nuit, ne dormant au total que quelques heures par jour. Ce rythme de sommeil polyphasique lui aurait permis de travailler plus longtemps et de rester alerte et concentré tout au long de la journée.

Haruki Murakami, l’auteur japonais de romans populaires tels que “Kafka sur le rivage” dormirait selon un schéma biphasique, faisant une sieste de 4 heures l’après-midi en plus de son sommeil nocturne habituel. Cela lui permet de travailler sur ses écrits au petit matin, lorsque son esprit est le plus alerte.

Nikola Tesla, l’inventeur et ingénieur électricien dormait aussi selon un modèle polyphasique, faisant des siestes de 20 minutes toutes les quatre heures tout au long de la journée et de la nuit. Tesla pensait que ce mode de sommeil lui permettait de travailler plus efficacement et de trouver plus facilement de nouvelles idées.

D’autres personnalités peuvent être citées dans ce contexte, comme Sir Isaac Newton, Thomas Jefferson, Margaret Thatcher et Winston Churchill. Mais tout le monde n’utilise pas le sommeil biphasique et polyphasique pour gagner du temps éveillé. Albert Einstein, par exemple, aurait dormi au moins 10 heures par jour en plus de sa sieste de l’après-midi.

La réalité scientifique des rythmes de sommeil biphasique et polyphasique

Si l’on examine les faits médicaux qui se cachent généralement derrière les schémas de sommeil biphasique et polyphasique, le tableau est beaucoup moins reluisant.

On y trouve les effets typiques d’un manque de sommeil qui peuvent être graves, notamment une altération des fonctions cognitives et un risque accru de problèmes de santé tels que l’obésité et le diabète.

Il est vrai que des rythmes de sommeil biphasique et polyphasique peuvent avoir des effets différents sur l’organisme en fonction de l’individu et du type de sommeil. Dans certaines cas ces rythmes de sommeil peuvent peut-être améliorer les fonctions cognitives et la santé en général, mais des recherches supplémentaires seront nécessaires pour en savoir plus.

Cependant, ce qui semble important dans ce contexte, c’est de prendre en compte la qualité du sommeil qui est souvent plus importante que la quantité en ce qui concerne le maintien d’une bonne santé et le bien-être subjectif. Au niveau neurophysiologique, cela correspond à des stades de sommeil plus profonds.

Démythification

Certains partisans du sommeil biphasique et polyphasique affirment que ces rythmes de sommeil peuvent augmenter la productivité, mais les preuves de cette affirmation restent mitigées. La majorité des données médicaux actuellement disponibles contredise plutôt cette affirmation. Il reste cependant important de toujours privilégier la qualité du sommeil par rapport à la quantité pour préserver la santé et le bien-être en général.

Même si le sommeil polyphasique peut donner plus de temps pour s’engager dans des activités, il est important de prendre aussi en compte les effets sociaux et psychologiques potentiels d’un écart par rapport aux schémas de sommeil habituels.

Wt si certaines personnes trouvent que le sommeil biphasique ou polyphasique améliore la qualité de leur sommeil, ces schémas ne conviennent certainement pas à tout le monde.

Pour ceux qui sont tentés d’explorer les avantages potentiels du sommeil biphasique et polyphasique, il est important de procéder par petites étapes et d’écouter son corps tout en étant conscient des risques et des défis potentiels associés au sommeil polyphasique, sans oublier de consulter un médecin avant de s’engager dans cette voie.

 

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  • Merci Dieter pour tous ces exemples, je ne savais qu’Einstein était un gros dormeur. Pour Léonard de Vinci, il aimait ce qui sortait de l’ordinaire donc on peut comprendre qu’il ait utilisé la méthode polyphasique.

    • C’est intéressant de dire que Léonard de Vinci, il aimait ce qui sortait de l’ordinaire. C’est indéniablement vrai, mais je ne l’avais pas tellement vu sous cet angle. Il y a beaucoup de livres qui ont été écrit sur Léonard de Vinci et j’en ai lu seulement un assez petit échantillon. mais cela m’a plutôt laissé la perception d’un personnage qui essayait par tous les moyens de comprendre plutôt que de quelqu’un qui aurait cherché à se distinguer en premier lieu, même si cela a finalement été le résultat obtenu.

  • Merci pour cet article. Très intéressant ce détail sur les 2 types de sommeil. Cela donne presque envie de les expérimenter pour gagner du temps. Très intéressante la thématique de ce blog sur le Sommeil. La qualité de sommeil est plus importante que ce que l on pense, effectivement !

    • En effet, la qualité du sommeil joue un rôle fondamental qui, à mon avis, est souvent sous-estimé lorsque l’on compare la durée du sommeil, qui ne correspond pas nécessairement à des qualités de sommeil comparables !
      Ce que l’on pourrait appeler un sommeil de bonne qualité correspond à un sommeil profond de stade IV, mais actuellement seul le laboratoire du sommeil permet de faire réellement la différence entre les différents types de sommeil.
      Je suis persuadé que les personnes en bonne forme qui pratiquent le sommeil polyphasique passent leurs courtes phases de sommeil dans les stades III et IV.
      Nous n’avons pas de données à ce sujet, mais il me semble que c’est la seule explication possible à l’heure actuelle.

  • C’est vrai qu’il y a eu de tous temps des sommeils coupés en deux. Autrefois, on ne dormait pas d’une traite. On se levait, pour veiller sur le feu, les animaux, le pain qui levait, puis on se recouchait… Aujourd’hui, nous avons perdu cette habitude. Personnellement j’aime les longues nuits sans interruptions car je crois que j’ai moins besoin de dormir ainsi.

  • J’entends souvent les avantages de faire la sieste mais je suis incapable de la faire. Je ne sais pas pourquoi! J’ai l’impression de perdre du temps en me couchant durant la journée! Je n’avais donc encore moins imaginé que l’on puisse avoir un sommeil bi ou polyphasique! Enfin, si, j’avais entendu du sommeil polyphasique pour les traversées en solitaire de l’océan par exemple. Mais je n’imaginais pas des personnes sur la terre ferme le pratiquer!

    • La sieste peut en effet avoir des effets bénéfiques, notamment une augmentation de la vigilance et de la productivité, une réduction du stress et de la fatigue, et un effet positif sur l’humeur avec moins d’irritabilité. En revanche, si la sieste est trop longue, il existe un risque de difficulté à s’endormir le soir et de perturbation du sommeil nocturne. Certaines personnes risquent également de souffrir d’inertie du sommeil après une sieste, c’est-à-dire d’un sentiment de grognement ou de désorientation après le réveil, ce qui perturbe la productivité. Par conséquent, les besoins et préférences personnels, ainsi que les inconvénients potentiels, doivent toujours être pris en compte avant de décider d’intégrer une sieste dans sa routine quotidienne.

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