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Respiration et stress

Nos émotions influencent notre respiration

Respiration et stress. Quand nous avons peur, nous respirons plus vite. Quand nous ne pouvons pas respirer, nous avons peur.

Nous connaissons tous ces réactions. Et lorsque nous ressentons soudainement de la peur, nous pouvons aussi perdre notre souffle.

Notre état d’esprit a donc un effet direct sur la façon dont nous respirons. Lorsque nous sommes tendus et stressés, nous commençons à respirer plus vite. Ça s’appelle de l’hyperventilation. Et notre respiration redevient plus calme et plus détendue dès que nous pouvons nous détendre.

Lorsque nous ressentons de la peur, de l’excitation ou du stress, notre système nerveux sympathique provoque la dilatation de la trachée et des bronches. Le stress repose sur une réaction ancestrale de lutte ou de fuite destinée à préserver notre survie et nécessite donc beaucoup d’énergie. En respirant plus profondément et plus rapidement, plus d’oxygène est disponible pour nous préparer au combat.

Mais une réaction intense de peur ou de choc active le système parasympathique. Cela provoque des crampes dans les bronchioles qui empêchent l’expiration. Nous ressentons alors un essoufflement, une constriction des voies respiratoires, une sensation de « boule » dans la gorge.

À ce stade, nous pouvons nous sentir faibles, étourdis, somnolents et craindre de suffoquer.

Nous pouvons contrôler le stress par la respiration

De nombreux auteurs ont déjà expliqué ce phénomène de respiration et stress tel que Franz Alexander, Max Schur, Alexander Mitscherlich et Thure von Uexküll. Mais ce qui est moins connu, c’est la réaction inverse.

La respiration profonde

Nous pouvons retenir notre respiration pour contrôler les sensations désagréables et soulager la douleur. La respiration profonde peut nous permettre de trouver des larmes et de pleurer. C’est une réaction positive et relaxante lorsque nous sommes anxieux et stressés.

Mais la respiration profonde nous donne également la possibilité de contrôler notre humeur et notre état d’esprit.

Ce phénomène a déjà été découvert en Asie il y a quelque 3000 ans. En Inde, il est connu sous le nom de prana et en Chine sous le nom de ki (prononcé chi). Les prêtres du brahmanisme ont découvert qu’ils pouvaient donner plus de force aux paroles des Vedas en contrôlant leur respiration.

Cette technique fait partie du pranayama, dont les premiers écrits, les Yoga Sutras, remontent à 500 avant Jésus-Christ. Cette même pratique se retrouve dans le « om » du djaïnisme et dans la séquence « sa-ta-na-ma » de la kundalini, qui est une étape de montée d’énergie dans la méditation yoga.

Ce type de contrôle de la respiration soutient également la puissance que nous pouvons trouver dans la prière du Rosaire de l’Église catholique.

Une technique simple pour maitriser le stress

Si nous voulons nous sentir mieux et peut-être même améliorer notre tension artérielle instable, il suffit de respirer calmement pendant cinq à dix minutes.

Justin Feinstein l’a également démontré dans ses expériences de vol stationnaire.

Cette respiration doit idéalement durer 5,5 secondes pour chaque inspiration et expiration, soit un total de 5,5 respirations par minute.

Carl Stough (1926-2000) a déjà décrit les avantages de ce schéma respiratoire, avec lequel il a aidé Lee Evans à remporter la médaille d’or aux Jeux olympiques de Mexico. Une respiration plus lente maintient le niveau de dioxyde de carbone dans le sang, ce qui dilate les vaisseaux sanguins et permet un meilleur apport en sang et en oxygène.

Ceux qui pratiquent la technique de pleine conscience peuvent ressentir consciemment les effets de la respiration sur le stress. Fermez simplement les yeux et revenez à un état de repos dans lequel vous pouvez observer votre corps de loin et de l’intérieur.

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  • Spir dit :

    Cher Dr jéromin, j ai lu avec attention votre article, fort intéressant,vous nous donnez toutes les clefs pour être apaisé.merci infiniment je vais pratiquer a présent

  • C’est vraiment un sujet très intéressant Dieter, Je pense également qu’il y a vraiment de nombreux effets positifs lors de la respiration en conscience. Ces bienfaits sont souvent méconnus et c’est dommage. Pourtant comme tu le dis si bien, de nombreuses pratiques spirituelles commencent par la respiration.

    • La respiration est une fonction fondamentale et irremplaçable qui permet à notre corps de continuer à vivre. Elle est à la base de nombreux réflexes et mécanismes de nos systèmes psychomoteur et métabolique, et sa modification volontaire entraîne des effets spectaculaires qu’il est difficile d’obtenir par d’autres manipulations.

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