Passer à l’action ne commence pas avec un grand plan parfait. Ça commence avec un petit geste, fait vite, dans une courte fenêtre de 72 heures. Vous savez, ces trois jours où l’on dit “j’y vais demain”… et demain s’éloigne. Cette règle est peu connue en France, pourtant elle change tout : un premier pas concret maintenant vaut plus qu’un grand projet plus tard. Dans mon livre Maya refuse la médiocrité : Comment une femme ordinaire a découvert sa vie extraordinaire, Maya découvre ce secret simple… et sa vie s’ouvre.
« Sans le savoir, je viens de mettre en pratique la règle des 72 heures. L’action importante – transformer ma relation au temps – a commencé maintenant, pas demain. » (p. 59)
Passer à l’action : pourquoi les 72 heures font toute la différence
Vous avez déjà juré de vous y mettre “quand j’aurai une heure” ? Puis trois jours ont passé… et l’envie s’est éteinte. Ce n’est pas de la faiblesse. C’est juste le fonctionnement normal du cerveau :
- Ce qui est loin motive moins. Quand la récompense est plus tard, l’élan baisse vite.
- Ce qui n’a pas commencé s’oublie. Une idée non lancée quitte l’écran de notre attention.
- Ce qui commence attire la suite. Un petit pas enclenche un petit plaisir : “J’ai commencé !” et le cerveau veut continuer.
La règle des 72 heures met un cadre simple autour de ces faits : commencer vite et petit pour garder la flamme. Dans l’histoire de Maya, ce cadre devient même un contrat d’exécution :
« Madame Maya, nous vous donnons 72 heures. Si dans 72 heures nous ne voyons pas d’amélioration significative de la coopération sur le terrain, nous reprenons la main avec les méthodes classiques. » (p. 326)
La règle des 72 heures : ce que c’est, et pourquoi elle aide à passer à l’action
La règle : quand vous avez une intention importante, commencez dans les 72 heures par une action visible, même minuscule (5–15 minutes).
Ce n’est pas une loi de la nature. C’est un garde-fou pour aider votre cerveau.
Pourquoi ça marche, en mots simples :
- Le cerveau aime le “maintenant”. Si vous attendez, l’envie fond. Si vous agissez vite, vous gardez la chaleur.
- Commencer ouvre une boucle. Une tâche commencée reste en tête, comme un onglet ouvert qui vous rappelle de revenir.
- Dire quand et où supprime le flou. Un plan “si… alors…” (si c’est mardi 8h30, alors j’ouvre mon document et j’écris 5 lignes) enlève l’hésitation.
- Rendre le premier pas facile enlève le poids. 15 minutes, c’est léger ; le cerveau dit “OK, ça va”.
Dans le livre, cette logique simple change non seulement une personne, mais tout un système :
« L’expérience des 72 heures en Turquie, en Indonésie et au Bangladesh avait dépassé toutes les espérances. Non seulement les communautés locales avaient repris le contrôle de leur reconstruction, mais elles avaient créé des modèles de coopération intercommunautaire qui servaient maintenant de référence mondiale. » (p. 328)
Recette en 7 étapes pour passer à l’action sans forcer
Objectif : un mode d’emploi clair, faisable aujourd’hui, en moins de 30 minutes de préparation + 15 minutes d’action.
1) Choisissez UNE intention claire (1 phrase).
Ex. « D’ici 3 mois, je veux lancer ma page d’inscription à la newsletter. »
2) Découpez le tout premier pas (≤ 15 minutes).
Ex. ouvrir un fichier “Plan newsletter”, écrire 5 idées d’accroche, lister 3 contacts.
3) Écrivez votre plan “si… alors…”.
Copiez-collez et complétez :
Si nous sommes [jour – heure] et que je suis [lieu], alors je [action de 15 minutes].
Ex. « Si nous sommes mardi 8h30 et que je suis à mon bureau, alors j’ouvre “Plan newsletter” et j’écris 5 idées. »
4) Bloquez le créneau dans les 72 heures.
Alarme + note de calendrier. 15–25 minutes suffisent pour passer à l’action.
5) Retirez 2 frictions maintenant.
Ex. créer le dossier, poser le carnet et le stylo, épingler le fichier, retrouver un numéro utile.
6) Ajoutez un témoin bienveillant.
Envoyez un message : « Je fais [action] mardi 8h30 pendant 20 min. Je t’écris “Fait” après. »
7) Après la mini-session : verrouillez la suite (≤ 72 h).
Écrivez “Fait ✅”, notez un petit gagnant (1 ligne), et bloquez le prochain créneau.
Pourquoi cette recette vous aide à passer à l’action
- Rapide → vous gardez la chaleur.
- Simple → le cerveau dit oui.
- Visible → vous voyez le progrès.
- Répétable → chaque pas appelle le suivant.
Exercice 72 heures : et si vous passiez à l’action maintenant ?
Prenez 3 minutes, pas plus. Écrivez à la main ou dans votre téléphone.
Étape A — Ma difficulté prioritaire (1 seule) :
… (ex. “je remets toujours la création de ma page d’inscription”)
Étape B — Mon intention (1 phrase) :
… (ex. “d’ici 3 mois, page d’inscription en ligne”)
Étape C — Mon premier pas (≤ 15 min) :
… (ex. “ouvrir un doc et écrire 5 idées d’accroche”)
Étape D — Mon plan “si… alors…” :
Si [JJ/MM – HH:MM] et [lieu], alors [action de 15 minutes].
Étape E — Mon créneau (dans les 72 h) :
… (date et heure exactes)
Étape F — Mon témoin :
… (prénom + message d’engagement envoyé maintenant)
Étape G — Mon micro-contrat (à afficher) :
Je m’engage à passer à l’action pendant 15 minutes dans les 72 heures.
Date/heure prévue : … | Action : … | Témoin : …
Astuce : prenez une photo de votre micro-contrat et mettez-la en fond d’écran pendant trois jours.
Conclusion : passer à l’action, c’est déjà changer de trajectoire
Passer à l’action ne demande pas du courage héroïque. Ça demande un premier pas rapide, dans cette fenêtre courte où l’envie est encore chaude. La règle des 72 heures n’est pas une pression de plus : c’est une porte ouverte. Vous l’ouvrez, et la pièce s’allume.
Dans Maya refuse la médiocrité, ce principe transforme une vie… puis des communautés. Vous venez d’écrire votre plan si… alors… ? Magnifique. Bloquez votre créneau. Envoyez le message à votre témoin. Passez à l’action aujourd’hui, et regardez la suite se mettre en mouvement.
Pour aller plus loin
Si cet article vous a aidé, vous trouverez dans mon livre Maya refuse la médiocrité : Comment une femme ordinaire a découvert sa vie extraordinaire d’autres règles simples et exercices concrets pour avancer sans vous épuiser — dès maintenant, pas demain.
Merci pour ces règles de disciplines, indispensables pour avancer dans nos projets. Pas toujours évident de s’y mettre, même pour des objectifs qui nous tiennent à coeur. Je connaissais l’intention d’implémentation, mais comment y obéir quand on est très indiscipliné? Je sais qu’une part de moi est capable de dire: “si on est mardi 15h et que je suis à mon bureau… et alors?” Ou de voir l’heure et de me dire “non, non, je ne me mets pas à mon bureau”. C’est évident que cette règle facilite la vie, mais elle demande malgré tout la résolution et la discipline de s’y mettre. Maintenant, c’est sûr qu’on peut s’interroger sur le bien-fondé d’un projet quand la résistance est si forte 😉 Merci en tout cas pour cette formule de mise en action!
Merci, Caroline
Tu mets des mots très justes sur ce que beaucoup vivent : “pas toujours évident de s’y mettre, même pour des objectifs qui nous tiennent à cœur.” Et oui, même avec l’intention d’implémentation, on peut entendre en soi : “si on est mardi 15h et que je suis à mon bureau… et alors ?” ou encore “non, non, je ne me mets pas à mon bureau.”
Justement, la formule des 72 h sert à couper court au dialogue intérieur. Plutôt que d’essayer de “se convaincre”, on ouvre une porte avec une première action minuscule, tout de suite ou dans les 72 heures à partir du moment où tu lis ces lignes. Après ça, le processus est en route, indépendamment des ruminations “pour” ou “contre”.
Proposition hyper simple (et douce) :
* Choisis une micro-action de 5 à 15 minutes (ex. ouvrir le document, écrire une phrase, lister un prochain pas, envoyer un message).
* Écris ton si… alors… mais sans négocier ensuite :
> Si il est [jour + heure précise dans les 72 h] et que je suis [lieu], alors je fais [micro-action] pendant 10 minutes.
* Fais-la une seule fois. Ensuite, regarde simplement ce qui se passe (humeur, énergie, envie de continuer…).
Tu as raison : “cette règle facilite la vie, mais elle demande malgré tout la résolution et la discipline.” La bonne nouvelle, c’est que la résolution naît souvent après le tout premier geste, pas avant. C’est pour ça que cette démarche reste aussi simple que puissante.
Et si, malgré ce test, la résistance est si forte qu’elle persiste plusieurs fois de suite, alors oui : on peut s’interroger sur le bien-fondé du projet (ou sur sa forme actuelle). Mais commençons par une seule expérience — aujourd’hui si possible, ou au plus tard dans les 72 heures.
Quand c’est fait, reviens me dire ce que tu as observé. Et si tu veux aller plus loin, n’hésite pas à revenir ici ou à feuilleter d’autres pages de Maya refuse la médiocrité : tu y trouveras d’autres stratégies simples pour avancer “sans peine”… et efficacement.