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Bertrand et la peur du regard des autres

 

Peur du regard

Je vais te raconter l’histoire de Bertrand qui est venu me voir parce qu’il souffrait de sa timidité. Il avait un peu plus de 20 ans et n’osait pas aborder des filles qui lui plaisaient. Déjà à l’école, il n’osait pas demander la parole pour dire ou demander quelque chose et il mourait de peur quand il devait faire une présentation devant la classe.

La peur du regard des autres n’est pas rare, et l’on en trouve au moins un peu dans leur vie chez la majorité des gens.

Le regard des autres porte un jugement et tout le monde a facilement peur d’être exclu ou rejeté par la communauté.

La peur des autres

Chez Bertrand, il y avait des facteurs aggravants qui pouvaient expliquer qu’il en souffrait encore plus que d’autres.

Quand il était petit, son père ne s’était pas intéressé à lui et sa mère lui montrait des signes d’amour uniquement s’il faisait des efforts. Il était récompensé s’il obtenait de bons résultats à l’école, mais jamais pour ce qu’il était.

Cela l’a laissé grandir avec peu d’estime de soi.

Les thérapies comportementales

La prise en charge classique de ce type de trouble est au niveau des thérapies comportementales. On utilise des défis progressifs qui peuvent par exemple commencer à l’école avec un cahier dans lequel il note combien de fois il a levé la main en classe. Le protocole prévoit qu’il le fait de plus en plus souvent. Où qu’il va dans une boîte de nuit et dit bonjour à toutes les filles qu’il voit.

Ces techniques donnent souvent de bons résultats si la personne rencontre de réponses positives qui le valorisent et l’encourage à adopter de nouvelles habitudes.

Or Bertrand avait, sans en avoir vraiment conscience, une si mauvaise estime de soi et si peu de confiance en lui qu’une telle démarche n’aurait pu qu’aggraver son état actuel.

Les démarches qu’on adopte souvent dans ces cas-là sont la relaxation, l’hypnose ou des formes de médication de pleine conscience.

La psychothérapie

Vu que le sentiment de désespoir chez Bertrand lui avait déjà fait venir des idées de suicide, nous avons décidé de passer par des entretiens thérapeutiques pour commencer.

Au cours de ces entretiens, il a pris conscience qu’il y aurait toujours des gens qui vont critiquer ce qu’on fait et que cela a également été le cas pour tous les grands hommes et femmes connus.

Il a également réalisé que tous ceux qui ont réussi dans leur vie sont passés à un moment ou un autre par des phases où ils ne savaient pas encore bien faire ce qu’ils devaient encore apprendre. Si on se trompe et fait des choses de travers, le monde ne s’écroulait pas pour autant. On apprend par contre chaque fois à le faire mieux et un jour les autres commencent à nous admirer pour ce que nous avons appris à faire.

Savoir admettre sa faiblesse est une force

Et finalement, il a également appris qu’admettre ses faiblesses et imperfections ouvertement était le meilleur moyen pour les surmonter par la suite.

Cela avait demandé un certain nombre de séances de thérapie pour lui permettre d’arriver à ces conclusions et à repartir activement dans le monde.

Aujourd’hui, il est devenu le chef d’une entreprise importante et sait parler en public et affronter toute sorte de défis.

Lorsqu’il devait faire un discours devant plusieurs centaines de personnes, il m’appelait encore parfois pour reprendre un peu plus de confiance et de courage, mais il n’en a désormais plus vraiment besoin.

Il avait le mérite de reconnaître sa difficulté et de chercher de l’aide pour la surmonter plutôt que de passer des dizaines d’années à y lutter tout seul sans faire beaucoup de progrès.

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